L’entrée du Rwanda au Conseil de sécurité change la donne régionale

 

C’est fait, le suspense est levé. Le Rwanda siègera, à partir du 1er janvier 2013, au Conseil de Sécurité des Nations Unies comme membre non permanent. La candidature de Kigali a receuilli 148 voix favorables, lors de l'Assemblée générale, jeudi 18 octobre. N’en déplaise à certains membres permanents qui soupçonnent le pays de Paul Kagame de parrainer les rebelles du M23 à l’est de la République démocratique du Congo.

 

"Le Conseil de sécurité constate l'existence d'une menace contre la paix, d'une rupture de la paix ou d'un acte d'agression et fait des recommandations ou décide quelles mesures seront prises conformément (...) pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales" (art 39 Chapitre VII de la Chartre des Nations Unies). En d’autres termes, le Rwanda intègre l’organe de l’Onu en charge du maintien de la paix et de la sécurité internationale.

 

Faisons court et clair. Kigali participera, avec les 14 autres Etats membres, à l’analyse au cas par cas des crises qui surgissent dans le monde pour imposer des sanctions, voire autoriser l’emploi de la force pour maintenir ou rétablir la paix. Y compris sur le conflit à l’est de la RDCongo.

 

Un pas en avant, deux en arrière
Des experts de ce même Conseil de sécurité préparent un rapport qui accuse les autorités rwandaises d’appuyer la rébellion du mouvement rebelle M23 qui agit dans la province du Nord-Kivu à l’est du Congo. Selon l’agence Reuters qui s’est procuré une copie du document, les gouvernements rwandais et ougandais auraient aidé la rébellion à étendre son contrôle sur certains territoires du Congo.

 

Bientôt, en novembre, les 15 membres du Conseil entérineront ou pas ce rapport. S’il est approuvé, le Rwanda assistera à la délibération de son sort. Banco ! Encore un atout pour le pays des mille collines qui renforce ses positions sur le front diplomatique. Pour l’instant, « le pays agressé » - la RDCongo- , affaibli par les critiques de la communauté internationale sur la situation des Droits de l’homme, panse ses plaies.

 

Certes, l’élection du Rwanda au Conseil de sécurité modifie la donne dans la crise à l’est du Congo. Peu importe les camps des protagonistes. Eventuellement une tribune rêvée pour Kigali afin d’avancer ses causes et de déjouer les résolutions qui lui seraient hostiles. Sans doute une victoire de plus sur le terrain diplomatique, au grand dam de son voisin, la république démocratique du Congo.

 

Yves Zihindula

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1 Comments
Pour que la paix revient au Congo démocratique RDC. Si nous sommes arrive à ce point tout ceci est la faute de Dictateur Mobutu, il n’aura pas fallu accepter de recevoir les Hutus Rwandais, seul il aura fallu se partager cet Hutu entre tout le pays aux alentour sous protection de Nation civilisé comme de pays Européen, en écartant les USA. À l’instant je crois que le Président KABILA, droit quitter le pouvoir de lui-même car il est le commandant suprême de l’armée, mais on constate que les soldats, son mal nourri, mal vêtu, ne sont même pas payé mais par contre les députés ont un salaire plus élevé. Les soldas manquèrent des armes moderne, appareil de communication, la logistique ne se suive pas, et il faut mettre en retraite de suite touts les officiels d’origine Rwandophone, immédiatement.

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